mercredi 16 mai 2012

Les abonnés du réveil efficace et morbide seront de la partie; je ne sais même pas décrire cet étrange moment. Se retrouver perdu au milieu de ce tas de confiance, collante et prétentieuse. Faire partie de cette élite lobotomisée n' attire que très peu d' entre nous pas vrai ? Il semblerait pourtant que vous plongiez les deux pieds dedans.
Quelle tristesse, s' acharner à ne pas devenir ce qui nous effraye le plus.
Et terminer son existence sur une note banale et sans originalité.
Le tout est de passer au dessus de ce que vous avez l' habitude d' entendre, depuis votre tendre enfance. Pas si joyeuse que vous le pensez. Avancer pas après pas vers le ciel sombre. Avancer pas après pas avec ce boulet au bas de votre jambe. Sans savoir, vouloir savoir serait déjà tellement dur.
Il s'agit de ne pas comprendre ce qui nous arrive, mais continuer. Avoir peur de ce qui nous attend et foncer. S'efforcer d' être invisible. Chercher le combat au fond de nos tripes tordues pour se savoir dans le vent. Pouvoir souffrir et se morfondre jour après jour comme ils aiment tellement faire.

vendredi 16 mars 2012

Le retour de la bête féroce.

Sortie de nulle part. C'est une âme sans visage.
Invisible, l' égoïste se précipite afin de voir la reconnaissance dans les yeux de ses congénères. Mais la réputation est faite, et la dernière ligne de son existence est tracée. La prise de conscience entraîne la mort. La mort entraîne le soulèvement des êtres - Tuez vous - .
Contagion rapide et efficace. La folie s' empare des Hommes, la bête rie aux éclats. Des intrus se révoltent. Ils ne font pas le poids. Fermez vos grands becs sales bêtes. Elle ne supporte rien ne venant pas d' elle. Une façon de se retrouver au centre de la Terre, et de finir carbonisée.
C'est la manière dont tu vas creuver.

Sale et seule.

lundi 15 juin 2009

Les ailes du souvenir.

Regretter des moments inexistants, s' en vouloir de ne pas avoir pris
possession de ce que le temps nous a donné auparavant.
Un goût de tristesse sous le palais, et du sel sur le bord des lèvres.
Un oubli impossible et un mal permanent. Pour qu' il reste ici,
avec moi, je le pleure et garde ses mots en mémoire.
La vitesse des choses, les évènements qui sautent au visage et détruisent
tout sur leur passage.La pelouse se transforme en cendre, l' image en fumée.
Ca ne devait pas être si tôt; si vite. Etaler les souvenirs pour les rendre
plus longs, les embellir pour les rendre plus sûrs.
La première blessure de l' âme est toujours la plus impitoyable.

dimanche 14 juin 2009

Cher journal,J' en veux à tout le monde, je m' emmerde, je suis a cran. Vraiment, je ne sais plus où j' en suis. Je ne sais pas ce qui m' arrive parce que maintenant quand je suis devant une fille c' est comme si c' était un garçon. Je suis toute excitée. Je voudrais baiser la fille, tu sais, et puis ça me fait peur. Je me sens en pleine forme et en même temps déponnée. Je voudrais me marier, avoir des enfants, une famille, mais j' ai peur. J' aimerais mieux plaire à un gars qu' à une fille. J' aimerais mieux baiser avec un gars mais je ne peux pas. Je ne sais pas ce qui m' arrive. J' ai parfois envie qu' une fille m' embrasse, je voudrais qu' elle me caresse, qu' elle se couche et dorme sous moi, mais quand j' y pense, je me fais horreur. Je me sens coupable et ça me rend malade. Et puis je pense à ma mère. Je rêve de lui crier que je rentre à la maison et qu' elle me fasse une place à côté d' elle parce que je suis un homme. Et puis j' ai mal au coeur, et je coucherais avec n' importe qui. Je ne vais pas bien, vraiment.
[ L' HERBE BLEUE_ ]